Le succès de l’excellente revue Le Grand Continent , le lancement par Les Echos d’une note stratégique hebdomadaire mêlant géopolitique et économie, le débat sur la fonction (à créer ?) de Chief Geopolitical Officer : autant d’indices d’une irruption massive et durable de la géopolitique au cœur des entreprises.

Un monde polycrise qui fait émerger de nouveaux questionnements

Cette tendance s’enracine dans un monde de polycrises : Covid, guerre en Ukraine, tensions commerciales, populismes, techno-oligarchies… C’est la mondialisation heureuse qui vole en éclats. Nous sommes passés dans un monde où le statistiquement impossible se produit, où les cygnes noirs ne sont plus des anomalies mais la nouvelle norme.

De nouvelles questions s’imposent aux dirigeants : l’avenir de la démocratie occidentale, une possible attaque contre l’OTAN, le risque de dislocation de l’Union Européenne… Autant de sujets encore impensables hier, mais stratégiques aujourd’hui.

Le rôle des AP dans ce contexte inédit

Chez Influence Designers, nous sommes convaincus que les directions des Affaires Publiques ont un rôle clé à jouer : faire vivre l’intelligence géopolitique dans l’entreprise et l’apporter au Comex. Pourquoi elles ?

  • Parce que la fonction AP est l’interface entre le politique et le business ;
  • Parce qu’elle est par nature tournée vers l’anticipation, la détection des signaux faibles, la lecture des rapports de force ;
  • Parce qu’elle doit penser large, transversal, et avoir toujours un quart d’heure d’avance.

Mais cela ne s’improvise pas. Intégrer la géopolitique dans les affaires publiques suppose :

  • De muscler les compétences géopolitiques de l’ensemble du Comex ;
  • De favoriser une diversité culturelle dans les instances de direction pour pouvoir lire le monde avec plusieurs prismes ;
  • D’instaurer dès aujourd’hui un dialogue fluide et structuré avec les autorités publiques, pour prévenir toute crise éventuelle et en assurer une gestion réactive et coordonnée, si nécessaire.