Les Français et l’Europe : quelles attentes ?

Le 28 mai 2024, Influence Designers a inauguré ses petits-déjeuners thématiques en accueillant Céline Bracq, co-fondatrice et directrice générale de l’institut d’études ODOXA. Cet événement a permis de faire un état des lieux sur le regard que portent les Français sur les institutions de l’Union européenne. Alors que le pouvoir d’achat et l’inflation restent leurs principales préoccupations, une enquête récente révèle que 65 % des Français jugent négativement l’impact des politiques européennes sur le coût de la vie. Une tendance qui reflète une relation ambivalente des Français avec l’Europe, tiraillée entre mécontentement et reconnaissance.

Une vision plus contrastée qu’on ne le pense

Selon l’étude réalisée par ODOXA, une majorité de Français ont une mauvaise opinion, à la fois du fonctionnement global de l’UE (69%) et de la façon dont les textes européens sont appliqués en France (71%). Pourtant, cela ne signifie pas qu’ils n’aiment pas l’Europe ou voudraient la quitter… au contraire. Ils sont 62% à s’opposer à une sortie de l’UE et 65% à une sortie de l’Euro. Nos concitoyens reconnaissent que l’UE a favorisé les échanges culturels et étudiants et protège de conflits entre pays membres.

La compétitivité comme priorité

Ces attentes des citoyens soulignent des défis majeurs pour les entreprises opérant en Europe. Face à la montée en puissance des subventions massives des États-Unis et de la Chine à leurs entreprises nationales, l’accès à une énergie bon marché, et des investissements colossaux dans les technologies d’avenir, la compétitivité de l’Union européenne est mise à rude épreuve. Les projections économiques montrent que d’ici 2050, le poids de l’Europe dans l’économie mondiale pourrait passer de 22 % à 15 %, alors que celui des États-Unis augmenterait de 30 % à 35 %. Dans ce contexte, il est impératif pour l’Europe de se réinventer pour éviter un décrochage économique. Les entreprises européennes doivent investir massivement dans l’innovation et renforcer leur compétitivité pour répondre à ces défis globaux, tout en plaidant pour un cadre politique plus favorable au sein de l’Union.

Merci à Céline Bracq pour son intervention éclairante et à nos participants ces échanges pertinents. A très bientôt pour une nouvelle édition !